Il est urgent de repenser les bases de la protection de l’enfance dans notre Département […] afin que les enfants que nous devons protéger ne soient plus les naufragés du système une fois adultes.
Patrice Baduel, élu de Billère et des Coteaux de Jurançon, est intervenu au nom du Groupe, à l’occasion de la Session des Orientations Budgétaires du 16 décembre. Protéger les enfants, c’est empêcher une société d’adultes en souffrance. Il s’agit là d’une priorité pour le Département.
Selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, la protection de l’enfance recouvre « la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant ». À cet égard, elle vise à soutenir son développement, son éducation, sa santé, sa sécurité. Dans ce long processus de reconstruction, ses parents et/ou son cercle familial sont également, souvent mobilisés.
Il est aujourd’hui vital que la politique relative à l’enfance et à l’adolescence s’adapte à leurs besoins, et non le contraire. Afin que ces publics en souffrance n’aient pas à pâtir des procédures qui leur sont imposées, en plus des violences qu’ils ou elles subissent déjà. Les chiffres sont parlants : en France, 1 SDF sur 4 a bénéficié de l’Aide Sociale à l’Enfance. Si ce n’est d’éradiquer le problème, le renforcement des dispositifs d’identification des jeunes en danger et de la formation des assistant.es familiaux.ales permettrait d’anticiper les situations à risques. Enfin, se pose la question de « l’après », à savoir doit-on suspendre l’accompagnement de l’enfant le jour même de ses dix-huit ans ? Évidemment non, et le Département doit jouer pleinement son rôle dans cette mission majeure.