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Charlotte Caubel l’avait indiqué en octobre dernier dans un entretien au Figaro : «Nous sommes prêts à envisager de recentraliser la protection de l’enfance». Le 29 novembre, à Pau, elle vient mettre en place le premier comité départemental de la protection de l’enfance, co-présidé par le Préfet et le Président du Département. Comme sur de nombreuses politiques départementales, l’État vient désormais prendre la main, bafouant la décentralisation.

Cette politique de la protection de l’enfance nécessite bien évidemment la concertation de tous les acteurs, mais la réalité rattrape malheureusement les effets d’annonce.

En décembre 2020, la Cour Régionale des Comptes s’interrogeait sur la dimension partenariale de la politique départementale de la protection de l’enfance.
En novembre 2023, l’Exécutif départemental se retrouve enfin autour de la table, ce qui en dit long sur l’inertie de la Majorité pour piloter ce pan majeur de sa compétence.

La santé mentale : l’urgence à traiter

De nombreux départements ont dénoncé dans une Tribune au Monde en janvier 2023, la nécessité d’une prise en charge par l’État de la santé mentale des jeunes. En effet, entre 20 % et 40 % des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) sont en situation de handicap, là où ils représentent de 2 % à 4 % dans le reste de la population. Faute de place dans les établissements adaptés, ces enfants ne sont pas ou mal pris en charge.

Atteinte aux droits économiques des enfants placés

Le 20 novembre dernier, Elisabeth Borne annonçait un futur versement automatique d’une somme de 1500 euros aux majeurs protégés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) destinée à « faciliter leur passage vers la majorité ». Or, les droits actuels permettent déjà un versement aux enfants placés de 4588€ en moyenne. Au lieu de travailler au non-recours de ce droit, l’État cherche une nouvelle fois des économies sur ceux qui sont déjà bien confrontés aux difficultés de la vie.

Nous regrettons une nouvelle fois l’allégeance de la Majorité départementale au Gouvernement sur ces questions, où rien ne bouge. L’exécutif départemental, comme nous l’avons demandé en octobre dernier, devrait travailler à mettre en place en urgence une politique de l’enfance adaptée aux enjeux du moment, à savoir la gestion des Mineurs Non Accompagnés, le profil des enfants à accompagner, la tension sur les recrutements de professionnels et enfin les choix budgétaires qui sont déjà en cours.

C’est sur cette base qu’une réelle discussion avec l’État pourrait s’engager, pour aboutir à autre chose qu’un défilé des ministres en Béarn et en Pays basque.

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