Le ministre Blanquer a annoncé la couleur pour le Budget 2019 : 1800 postes d’enseignants seront supprimés dans le secondaire (2600 en tout avec les administratifs). Cette perspective est d’autant plus consternante et incompréhensible que selon les propres chiffres du ministère, 32000 élèves supplémentaires seront accueillis dans nos établissements, chaque année, jusqu’en 2021. De même, dans le premier degré, l’ouverture par redéploiement de 1800 postes ne permettra même pas la généralisation des dédoublements des CP et CE1 en zone d’éducation prioritaire… et amènera donc à une diminution d’effectifs ailleurs, alors même que le nombre d’élèves est, là aussi, en augmentation.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, nous notons qu’à la rentrée 2018, avec plus d’une centaine d’élèves supplémentaires, seuls trois postes ont été ouverts. Cela a conduit à de nouvelles fermetures de classes, souvent dans l’urgence, et malgré des effectifs en augmentation. Cela contribue à décimer encore davantage les écoles en zone rurale.
Pour l’ensemble de ces raisons, les représentants du groupe de la gauche au CDEN, Marie-Lyse Gaston et Henri Etcheto, ont décidé de boycotter la réunion du conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN), aux côtés des organisations syndicales (FSU, UNSA et FO), des parents d’élèves FCPE et des associations familiales.