Accompagner ceux qui en ont besoin pour faire face au quotidien. Dans un contexte national où les dirigeants privilégient les cadeaux fiscaux, sans contrepartie, nous pensons que les départements doivent être aux avant-postes pour aider les personnes qui en ont besoin. Depuis plus d’un an, les personnes les plus fragiles, qu’elles soient âgées, handicapées, sans emploi ou vivant sous le seuil de pauvreté, sont victimes d’attaques sans précédent de la part du gouvernement : les accompagner coûterait « un pognon de dingue », « sans aucun résultat ». Le Département, collectivité de proximité, doit alors, face à l’urgence, se recentrer sur sa mission première : la solidarité.
En novembre dernier, le Département des Pyrénées-Atlantiques a voté 9 millions d’euros supplémentaires, non inscrits au budget initial, pour faire face à l’augmentation des dépenses de solidarité. Il ne s’agit pas d’un coup de pouce, mais simplement de financer l’augmentation du nombre de bénéficiaires des allocations individuelles de solidarité (RSA, APA, PCH).
Or, pour être efficaces, ces allocations doivent s’accompagner d’actions concrètes en faveur de la réinsertion, par exemple, des bénéficiaires du RSA. Aujourd’hui, les services d’accompagnement et de retour vers l’emploi, mis à mal au début de la mandature du Président Lasserre par des coupes budgétaires brutales, ne peuvent fonctionner normalement.
En 2019, le Pacte financier, signé par l’Exécutif départemental en juin dernier, contraint la collectivité à limiter ses dépenses comme jamais. Cette situation, que notre groupe a dénoncée, oblige alors la majorité à faire ses choix. Certains ont déjà été annoncés : les taux d’évolution pour les établissements pour l’enfance et la prévention spécialisée par exemple, n’augmenteront pas. On demande donc à ces services de faire davantage, avec des dépenses stables.
A côté de cela, les animations pour le Tour de France, le financement au-delà du seuil obligatoire pour les collèges privés continuent…
Notre position est claire : nous souhaitons que notre collectivité se recentre sur sa mission première : la solidarité. Les enjeux auxquels nous sommes confrontés doivent nous amener à cibler davantage nos actions envers celles et ceux qui nous ont confié mandat pour les défendre et les protéger.