L’exécutif départemental s’est engagé, depuis près de deux ans, à une réorganisation des services à marche forcée. Sans que les conditions du dialogue et de la concertation ne soient réunies, des centaines d’agents ont vu leurs attributions modifiées et leurs processus de travail bouleversés.
En résulte une gigantesque désorganisation, avec sa cohorte d’effets pervers : postes vacants et non pourvus, départs non remplacés, tensions au sein des équipes, souffrance au travail, explosion du nombre d’arrêts maladie…
Les conséquences sur les usagers n’ont pas tardé à se faire sentir : fermeture sporadique des services chargés d’accueillir le public ; fermeture des accueils téléphoniques ; durées d’instruction des dossiers considérablement allongées (demandes d’APA, de RSA…).
Nous ne pouvons accepter que les agents soient la variable d’ajustement des politiques départementales.
Nous n’acceptons pas non plus que les services aux usagers soient sacrifiés sur l’autel de prétendues contraintes budgétaires. La solidarité est la mission première des départements. C’est une obligation légale. Mais c’est, de notre point de vue, d’abord et avant tout la raison d’être de notre engagement.