Le Conseil départemental assume une mission primordiale pour nous tous, celle des solidarités : de la petite enfance aux personnes âgées dépendantes, des bénéficiaires du RSA à la protection des enfants en danger. A cet égard, notre collectivité dispose donc d’une responsabilité particulière. Or, depuis 3 ans, les services départementaux sont particulièrement malmenés et notamment ceux en charge de la solidarité.
Lorsque l’Exécutif a décidé de réorganiser les services, il a retenu le principe de la polyvalence. Force est de constater que cela ne fonctionne pas partout. La polyvalence exigée de chacun ne fonctionne évidemment pas, au point que les situations de souffrance et d’épuisement se multiplient, générant arrêts maladie, burn-out et dysfonctionnements généraux.
Les conséquences d’une telle situation ne se sont pas fait attendre : fermetures d’accueils téléphoniques et physiques dans les services de solidarité, retard de trois mois dans l’instruction de dossiers de personnes âgées dépendantes ou de bénéficiaires du RSA, manquements sur des missions essentielles telles que la protection de l’enfance…
Face à l’absence de réaction forte de la majorité, le groupe de gauche a donc demandé et obtenu la création d’une mission d’information et d’évaluation sur les conséquences de cette réorganisation. Cette étude doit permettre de mieux comprendre ce qui se passe et surtout, de permettre au service public de fonctionner efficacement de nouveau.
Les mobilisations sociales des derniers mois rappellent l’attachement de nos concitoyens aux services publics de proximité. La sensibilité sur le sujet est particulièrement accrue dans un département comme le nôtre, constitué de villes moyennes et de territoires ruraux.