Les nouveaux règlements départementaux en faveur de l’habitat adoptés en séance plénière le 5 avril affichent une politique volontariste comme la gauche l’a toujours défendue. L’ambition affichée est parfaitement louable mais des questions se posent en raison des décisions de l’Etat.
Le projet de loi Logement, appelée Loi ELAN (Evolution du logement et aménagement numérique) par le Gouvernement prévoit en effet quelques actions préoccupantes. « Construire plus, mieux et moins cher pour provoquer un choc d’offre », voilà le slogan martelé par le Gouvernement. Mais comment ?
En assouplissant les normes d’accessibilité pour les personnes handicapées comme le Gouvernement l’annonce? Un responsable du monde des HLM annonçait il a quelques jours à peine «un retrait des investissements de l’ordre de 20 % des bailleurs sociaux parce qu’ils auront moins de fonds propres».
Cette situation risque même d’avoir un impact sur la production de logements dans le privé car on le sait, les HLM jouent un rôle levier dans certaines opérations immobilières.
Construire plus, très bien, mais pourquoi également ne pas se préoccuper du problème important de la vacance des logements ? Pour les territoires, c’est la revitalisation des centres bourgs qui est en jeu. C’est aussi un moyen d’éviter le recul trop important des terres agricoles et les conséquences environnementales et sociétales qu’un tel phénomène représente. La rénovation des logements qui en ont besoin, la seule action du Département des Pyrénées-Atlantiques, même si elle est depuis plusieurs années déjà dynamique et engagée, n’y suffira pas.
Tout autant de facteurs exogènes (et la liste n’est pas exhaustive !) qui pourraient priver le Département des moyens nécessaires à la mise en œuvre de son ambition.