Le rapport annuel de la collectivité en matière de développement durable comporte de magnifiques déclarations d’intention, dans lesquelles chacun peut se reconnaître. Pour ce qui est des actions concrètes et des mesures efficientes, il faudra malheureusement repasser. Jusqu’à présent, la collectivité se targue de participer à des journées, à des évènements dits « de sensibilisation ». Notre institution se livre à de coûteuses opérations de communication (par ailleurs consommatrices de papier glacé).
Mais les décisions concrètes et efficaces tardent à émerger. Elles sont pourtant indispensables et urgentes, tant la lutte contre le réchauffement climatique ne peut plus attendre.
Prenons par exemple la flotte de véhicules du Département. Quatre véhicules électriques pour les déplacements urbains, pour plusieurs centaines au diesel ? Combien de déplacements parfois inutiles, ou d’agents effectuant, seuls au volant d’une voiture de service le trajet entre Pau et Bayonne ? Une navette avait été mise en place, mais plus le temps passe et plus elle devient inopérante.
Toujours dans le registre des déplacements, s’il faut saluer le déploiement de la politique vélo en ce qui concerne le tourisme et les sports de nature, on ne peut que déplorer un manque de volonté pour encourager le vélo dans les déplacements du quotidien. Le Département, gestionnaire majeur de voirie, pourrait être moteur pour favoriser les déplacements du quotidien en mobilités douces et en l’encourageant auprès des communes.
Enfin, il paraît nécessaire de promouvoir davantage les productions locales. Il y a, derrière cela, des emplois locaux et l’idée d’une consommation responsable. Il s’agirait, par exemple, de passer davantage de contrats directs avec les producteurs, maraîchers locaux, pour fournir les services de restaurations scolaires. Il n’y a pas que le bio qui est écolo! L’agriculture raisonnée, aux portes ou à l’intérieur de nos villes, l’est tout autant… si ce n’est plus !