Intervention d’Henri Etcheto, Président du groupe de la gauche départementale
« Monsieur le Président, mes chers collègues,
Dans un instant, Max Brisson vous expliquera, avec le sens de la nuance que nous lui connaissons tous, que les socialistes irresponsables réclament des impôts et des dépenses supplémentaires.
Il n’en est évidemment rien, et nous ne nous rangerons pas derrière les compulsifs de la dépense, que ce soit dans cette enceinte ou dans d’autres assemblées locales de notre territoire.
Et c’est précisément parce que nous revendiquons, nous aussi, le sérieux budgétaire, que dans cette période où notre pays a besoin de sobriété et de modération, nous voulons vous aider à retrouver nos fondamentaux, et à trouver, pour les financer, quelques pistes d’économies.
Cette année, à nouveau, ça aura décidément été le fil rouge de votre mandature, nous allons financer le Tour de France à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros, bien au-delà d’ailleurs des 290 000 € que vous affichez.
Vous avez subtilement sorti cette dépense de la direction de la communication. C’est effectivement moins voyant. Mais malgré cela, nous notons une augmentation de 12% du budget de la communication. Pour vous qui annonciez en 2015 que vous alliez réaliser « plusieurs millions d’euros d’économies » sur les dépenses de communication, il vous reste manifestement bien du chemin à faire.
D’autant que cette hausse est aggravée par de nouveaux recrutements de cadres A, qui correspondent à des créations sèches de postes nouveaux, dont nous ne voyons pas bien la justification, surtout dans une période où nous transférons des compétences et où nous n’aurons plus, par exemple, à communiquer sur les transports ou sur l’économie.
Grâce aux transferts de compétence, vous pouviez tenir votre engagement et diminuer à la fois l’effectif et le budget de la direction de la communication.
Au lieu de cela, vous en avez gonflé le budget, tout en sortant de nombreuses actions du budget de la communication. Vous avez fait exploser l’effectif et augmenté le nombre de cadres A de 50% depuis 2015.
Vous conviendrez bien, mes chers collègues qu’en ces temps d’optimisation budgétaire, cette inflation n’est pas des plus opportunes. Nous souhaitons, Monsieur le Président, que vous puissiez en tirer les conséquences. »