Depuis de nombreux mois, les personnels et usagers des services départementaux tirent la sonnette d’alarme sur la dégradation du service public rendu par la collectivité départementale. Tout indique que la réorganisation des services, menée à marche forcée depuis 2016, soit la cause première de ces dysfonctionnements et de ces tensions. Comme si cela ne suffisait pas, le budget primitif 2019 prévoit un coup de rabot de 7 millions d’euros aux dépenses de personnel.
Les services chargés des solidarités sont particulièrement malmenés : désorganisation générale, moyens amputés, épuisement, burn-out et arrêts maladie génèrent un climat de tensions, parfois délétère.
Ces situations ne sont évidemment pas sans conséquences sur les usagers : fermetures sporadiques de guichets et d’accueils téléphoniques, retards dans le traitement des dossiers d’APA ou de RSA, dysfonctionnements en matière de protection de l’enfance, abandon des quartiers prioritaires par les éducateurs en charge de la prévention spécialisée. Ces dysfonctionnements génèrent mécontentement et impatience, qui ne font que renforcer la pression éprouvante ressentie par les agents départementaux.
L’exécutif départemental reste sourd et muet face à une situation qui ne peut pourtant qu’interpeller. En conséquence, les élus du groupe de la gauche demandent la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation, telle que prévue par la législation, portant sur l’ensemble de ces sujets.