Entre urgence sociale et urgence climatique, les Départements sont en première ligne
Le 18 juin a marqué une date symbolique pour les Départements français. C’est ce jour qu’a été atteint le « Jour du Dépassement », marquant le moment où ces collectivités doivent, seules, assumer les coûts des grandes prestations sociales nationales comme le RSA, l’APA et la PCH, sans compensation de l’État.
Les Départements sont donc fragilisés, confrontés à une pression budgétaire sans précédent, à cause du désengagement croissant de l’État : « Quand l’État se désengage de la solidarité nationale, nos Départements s’étranglent », et le nôtre n’échappe pas à la règle.
Cette situation est exacerbée par les 62 milliards d’euros d’impôts supprimés pour les plus aisés et les entreprises entre 2018 et 2023, qui ont affaibli les services publics et conduit à une perte de confiance des citoyens.
Des coupes budgétaires aux conséquences dramatiques
Ce désengagement a des répercussions directes sur le terrain. Les associations, partenaires essentiels de l’action sociale, voient leurs subventions baisser, ce qui les fragilise et menace leurs missions.
Derrière la « gestion responsable » de façade, l’exécutif départemental de droite prend des décisions arbitraires : le Centre social Lo Solan à Mourenx par exemple, est contraint de fermer un service et de réorganiser ses actions après une baisse des aides départementales.
Ces coupes budgétaires ne sont pas de simples chiffres : elles ont un impact direct sur le lien social, renforçant le sentiment d’abandon des citoyens et le sentiment d’impuissance des acteurs sociaux. Un constat alarmant quand 12% des Français sont en situation d’isolement et que près de 80% déclarent ne pas faire confiance aux autres ou aux institutions.
Urgence climatique et services publics : un choix de société
Au-delà de l’urgence sociale, alors que la canicule précoce menace la santé et l’agriculture, le groupe Gauche 64 s’inquiète des reculs législatifs, comme la réautorisation de pesticides dangereux ou la Loi Dublomb qui vide de sa substance la loi ZAN (zéro artificialisation nette).
Face à ces défis immenses, la Gauche départementale propose une autre voie : celle de la solidarité, de la justice fiscale et de l’ambition collective. Notre objectif est clair : construire un Département plus juste, plus solidaire et plus respectueux de son environnement et de ses habitants.


