L’arrivée de réfugiés africains à Bayonne s’est amplifiée ces derniers mois. Si la solidarité s’organise sur place, avec les associations, les citoyens, il semble que le Département n’ait pas encore pris la mesure des actions qui s’imposent.
Face à cet afflux de réfugiés, la Ville de Bayonne a pris des dispositions en ouvrant un hébergement d’urgence, à l’ancien centre communal d’action sociale et en assurant un repas quotidien, les deux autres étant à la charge des bénévoles. Pendant ce temps, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, prône une « plus grande efficacité des reconduites en Espagne ». Ironie du sort, c’est bien souvent en « bus Macron » que les migrants traversent la frontière. Malheureuse opération de communication gouvernementale, qui se limite encore une fois à des coups de menton et à de l’incantation, bien loin des réalités du terrain. De tels propos sont dangereux , mais ils sont surtout inefficaces pour aider des personnes vulnérables, à la rue alors que l’hiver est là.
Il nous faut donc être pragmatique. Les acteurs locaux se sont mobilisés. L’hôpital de Bayonne, l’Agglomération Pays basque, prennent également leur part.
Mais que fait le Département ?
Nous pensons, au groupe de la gauche, que le Département ne peut rester les bras croisés face à une telle situation. Il arrive au Conseil départemental d’intervenir en dehors du cadre de nos compétences pour des raisons peut-être moins importantes humainement que celles-ci. Aussi, nous demandons une mise à disposition de moyens humains, notamment sur Bayonne mais aussi l’organisation d’une solidarité départementale, avec les maires, les présidents d’EPCI et toutes les bonnes volontés pour faire face à cette situation amenée à durer.