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Ligne à grande vitesse, à quelles conditions ?

Après cinq ou six ans de latence,
voilà que nous tombe du ciel une proposition de l’État,
surgie d’on ne sait où […] brutale,
elle est à prendre ou à laisser.
Toutes les collectivités sont au pied du mur.

Yves Salanave-Péhé, Conseiller départemental du Cœur de Béarn, s’est adressé au Président, Jean-Jacques Lasserre, à l’occasion de la traditionnelle Session d’Automne. Comment peut-on solliciter notre avis sur le dossier LGV dans un laps de temps aussi resserré, en toute connaissance des enjeux majeurs liés au territoire, et de la participation financière… indécente, supposée être à la charge du Département ?

L’État capitalise sur la confusion générale, la précipitation des débats, afin de nous pousser à accepter le projet, tel qu’il est formulé. Ainsi, les élu.es auraient trois mois pour délibérer sur un projet aussi important que la ligne à grande vitesse au Sud de Bordeaux. Il s’agirait de débourser plus de 200 millions d’euros et de sacrifier 6300 hectares dont 1500 sont agricoles, au nom d’un prétendu gain de temps – vingt minutes si l’on veut rallier Paris. Le Béarn et la Bigorre sont toujours rayés du tracé, pareils à des « territoires oubliés de la République ». Que fait-on de l’équité de traitement ?

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