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La Ligne à Grande Vitesse GPSO, un dossier jalonné d’incertitudes

Le Grand Projet SudOuest n’est pas recevable en ces termes. Parce qu’il ne correspond pas aux intérêts profonds du territoire […] en plus, nous sommes loin d’avoir toutes les données, tant il y a d’inconnues et d’hypothèses lacunaires.

Yves Salanave-Péhé, élu du Cœur de Béarn, a tenu un discours sur le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) à l’occasion de la Session des Orientations Budgétaires. L’Assemblée Départementale s’est engagée majoritairement en faveur de la Ligne à Grande Vitesse au Sud de Bordeaux. La majorité des élu.es du Groupe de Gauche a voté contre.

Ce chantier se chiffre à plus de 200 millions d’euros. Un dossier d’une importance capitale pour l’économie et l’attractivité du territoire, pourtant jalonné d’incertitudes. S’il y a néanmoins un point sur lequel les élu.es s’accordent, c’est qu’à terme, les conséquences sur l’environnement pourraient être désastreuses. 6 300 hectares de terre seront ainsi « engloutis », au nom d’un hypothétique « gain de temps » qui ne profitera ni au Béarn ni à la Bigorre.

Étant donné que ce projet doit se mettre au service de l’intérêt collectif, il aurait été légitime d’en sonder l’acceptabilité auprès des citoyen.nes. Et, naturellement, de mener une analyse approfondie de ses opportunités et limites, ainsi que de la complémentarité des différents modes de transport existants (ferroviaire, maritime). Enfin, dans le dossier GPSO, le sujet tout aussi capital du fret est, peu ou prou, abordé. Alors qu’il représente le premier émetteur de gaz à effet de serre en France. Il est donc indispensable que les négociations se poursuivent, que la LGV se construise en cohérence avec la politique, les spécificités de notre territoire.

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